lundi 18 avril 2011


18 avril 2011
Le mesure laisse les médias interloqués. Outre-Atlantique, porter une burqa dans la rue relève de la liberté d’expression : dans un éditorial, lundi 11 avril, le New York Times dénonçait la décision du gouvernement français d’interdire le port du niqab dans l’espace public, une politique “anti-musulmans” et “une attaque cynique contre l’islam”.
Cette fois, le journal revient sur l’interdiction pour lui donner une interprétation culturelle : si les Français interdisent le port du voile intégral c’est parce qu’ils chérissent “le regard”.
Dans la culture française, les yeux doivent se croiser dans l’espace public, pour inviter à la conversation ou simplement pour saluer un étranger du regard.
La journaliste, qui doit opportunément publier un livre aux thématiques analogues au mois de juin, La Seduction : How the French Play the Game of Life, cite “le regard” en français et l’analyse comme un concept. Son importance prendrait racines “dans les poèmes sentimentaux des troubadours”. Une autre cause culturelle à l’interdiction du niqab dans l’espace public : “la tradition française vieille de plusieurs siècles de la galanterie” qui impliquerait une visibilté de la femme.
La France reste le pays “où le corps dénudé est fêté”, estime la journaliste, et de citer les mannequins en tenue légère sur les panneaux publicitaires. Au-delà de ses analyses culturelles et littéraires, la journaliste s’interroge : est-ce que les touristes au portefeuille garni des pays du Golfe déambulant sur les Champs-Elysées devront elles aussi faire tomber leur voile ?

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